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À la suite d'une fausse couche, certaines personnes ne vivraient pas nécessairement une période de deuil périnatal, alors que pour d'autres, les sentiments de vide, de tristesse, de colère pourrait faire en sorte qu’elles auraient à apprivoiser un deuil périnatal.. Nos services d’aide offrent du soutien et informe les personnes qui sont directement ou indirectement touchées par le deuil périnatal.
Il est aussi possible de rencontrer une intervenante pour un suivi en relation d'aide si vous résidez dans la région de la Capitale-Nationale.
Les fausses couches (interruptions involontaires de grossesse) sont courantes. De 10 à 20% des grossesses se terminent avant la vingtième semaine de gestation. 80% des fausses couches se produisent avant 12 semaines. Elles surviennent parfois très tôt, avant même que la grossesse ait été détectée. Moins fréquemment, les fausses couches peuvent survenir plus tardivement, durant le deuxième trimestre (13-24 semaines), particulièrement entre la 15e et la 20e semaine de grossesse.
Plus rares, les fausses couches à répétition (3 fois consécutives et plus) touchent de 0,5 à 1% des femmes. Si c’est votre cas, vous pouvez consulter un professionnel de la santé pour des investigations plus poussées.
La cause des fausses couches demeure souvent inexpliquée. Il est très rare que celles-ci résultent d’un événement externe comme une chute, un accident, une surcharge de travail prolongée, le soulèvement de charges, l’alimentation, etc.
Certaines fausses couches peuvent être attribuables à des anomalies du développement embryonnaire ou encore à des anomalies génétiques majeures ou héréditaires. Toutefois, elles peuvent résulter d’autres causes : une infection (ITSS), une malformation utérine, une production inadaptée d’hormones, une incompatibilité sanguine entre le fœtus et la mère, une malformation du col de l’utérus, etc. Les risques d’une fausse couche augmentent avec l’âge maternel.
Il est normal d’avoir des inquiétudes lors d’une grossesse qui suit une fausse couche. Il est à noter que vous êtes fertile tout de suite après une fausse couche. Il est même possible de redevenir enceinte avant vos prochaines menstruations, même s’il est suggéré d’attendre une menstruation avant de réessayer.
Les probabilités d’avoir une grossesse à terme après une fausse couche demeurent excellentes. Environ une grossesse sur six se termine en fausse couche, souvent en raison d’une anomalie génétique ou d’une malformation. La cause d’une fausse couche peut souvent demeurer inexpliquée.
Si vous désirez redevenir enceinte, il est possible que votre professionnel de la santé vous conseille un temps d’attente. Il faut se rappeler que chaque grossesse est unique et que vous n’êtes pas forcément plus susceptible de vivre une autre fausse couche.
Il importe de respecter votre rythme, de vous donner le temps de vivre votre chagrin si vous en ressentez le besoin. Il n’existe pas une période de temps précise car chaque situation est unique.
Malgré l’absence de grossesse, vous pourriez avoir des symptômes, comme des saignements vaginaux et des montées laiteuses.
Saignements vaginaux. À la suite d’une fausse couche, il est possible que vous présentiez des saignements vaginaux rosés ou rouges, avec ou sans petits caillots. Ils devraient graduellement changer de couleur puis disparaître. Le retour de vos menstruations devrait survenir dans les 4 à 6 semaines suivant votre fausse couche.
Montées laiteuses. Même si votre fausse couche est survenue tôt, vous pourriez avoir des montées de lait. La montée laiteuse apparait dans les 2 à 5 jours suivant la fausse couche et perdure de 24 à 48 heures. Variant d’une femme à l’autre, elle se manifeste par une sensation de lourdeur, une sensibilité à la poitrine, une irradiation de chaleur et, occasionnellement, par des écoulements de lait. Pour diminuer vos inconforts, des solutions naturelles et médicamenteuses existent.
Voici une liste partielle d’émotions que vous pourriez vivre à la suite d’une fausse couche. Ces émotions ne sont pas bonnes ou mauvaises; elles reflètent ce que vous vivez.
Culpabilité : Les personnes qui ressentent de la culpabilité se demandent fréquemment ce qu’elles ont fait, ou omis de faire, qui aurait pu changer les évènements. Elles cherchent souvent la cause à la perte qu’elles vivent.
Injustice : Il est légitime de se demander pourquoi cela nous arrive plutôt qu'aux autres.
Colère : C’est une révolte interne et elle peut prendre une grande place dans votre deuil. La colère cache souvent un chagrin inexprimé.
Tristesse : Les pleurs et le chagrin sont associés à la perte de votre grossesse et de votre projet parental.
Sentiment d’échec et perte d’estime de soi : Il est possible que votre estime personnelle soit ébranlée, car vous jugez que vous avez été incapable d’atteindre vos objectifs de fonder ou d’agrandir votre famille.
Soulagement : Certaines femmes se sentiront soulagées. Cela peut être le cas des personnes qui vivaient de l'ambivalence face à cette grossesse.
Toutes les émotions sont légitimes et font parties du processus de deuil. Vous pouvez vous donner le droit de les vivre, de les ressentir jusqu’à ce qu’elles diminuent d’intensité. Partager vos émotions peut vous aider à franchir cette étape. Nos services est là pour vous aider.
Si vous désirez redevenir enceinte, il est possible que votre professionnel de la santé vous conseille un temps d’attente. Il faut se rappeler que chaque grossesse est unique et que vous n’êtes pas forcément plus susceptible de vivre une autre fausse couche.
Il importe de respecter votre rythme, de vous donner le temps de vivre votre chagrin si vous en ressentez le besoin. Il n’existe pas une période de temps précise car chaque situation est unique.
Il existe plusieurs étapes au processus de deuil. La majorité des gens passent par les étapes mentionnées ici-bas. Bien que l’expérience du deuil soit universelle, chaque personne la vit différemment.
La négation ou la protestation
Dans la majorité des cas, cette période est plutôt courte. Elle couvre la période entourant la réception de la nouvelle. Elle est caractérisée par le refus ou le déni de la prise de conscience de la perte. Occasionnellement, cette phase est entremêlée de colère et d’hostilité. Ces émotions peuvent être dirigées contre soi, contre son ou sa partenaire ou encore contre les dispensateurs de soins.
La confrontation et la désorganisation
C’est souvent à cette étape que le chagrin atteint son paroxysme. La personne endeuillée est confrontée à la réalité de la perte et est absorbée dans les pensées de l’enfant perdu. C’est un cheminement douloureux, mais nécessaire.
L’accommodation ou la réorganisation
Le chagrin s’estompe graduellement. Pour plusieurs, cette étape coïncide avec un réinvestissement social et émotif dans la vie. Les personnes endeuillées poursuivent alors leur vie avec la conscience de leur perte et de ses répercussions.
L’intensité et la longueur du deuil ne sont pas proportionnelles à la durée de gestation. «Faire son deuil n’est pas oublier, au contraire, c’est apprendre à mieux se souvenir».
À la suite d’une fausse couche, la façon dont le deuil est vécu diffère d’une personne à l’autre. Bien que le deuil soit unique à chaque personne, les partenaires peuvent le vivre et le gérer différemment.
Il arrive que les hommes conservent leurs émotions pour eux. Certains gardent leurs émotions afin d’être un solide pilier pour leur partenaire. D’autres vivent ce moment dans l’action. Les hommes sont aussi affectés par la perte de leur enfant. Il est souhaitable qu’ils se donnent du temps pour vivre leur deuil même s’ils ont l’impression que leur souffrance n’est pas aussi reconnue.
Les femmes ont tendance à vivre leur fausse couche en exprimant ce qu’elles ressentent, elles peuvent ressentir le besoin d’en parler. Elle peuvent rechercher davantage de soutien auprès de l'entourage ou des ressources.
Puisque le deuil n'est pas vécu nécessairement de la même façon entre les 2 partenaires, cela peut créer des conflits et des problèmes de communication entre eux.
Il peut arriver que vous ou votre partenaire croyiez souffrir plus ou moins que l’autre. Il n’existe aucun itinéraire précis pour vivre son deuil. Il arrive que les partenaires d’un couple ne vivent pas simultanément les mêmes phases du deuil et qu’ils ressentent un décalage entre eux. Rappelez-vous que vivre son deuil différemment ne signifie pas qu’il y a absence de deuil chez l’autre.
Il est aidant que les partenaires se communiquent mutuellement ce qu’ils ressentent. Ainsi, les malentendus peuvent être atténués.
Les partenaires ne vivent pas la fausse couche de la même façon, il en va de même pour la reprise de la vie sexuelle. Vous pourriez reprendre rapidement vos activités sexuelles. Elles pourraient vous apaiser et libérer vos tensions. En contrepartie, vous pourriez éprouver un malaise à l’idée d’avoir du plaisir sexuel durant cette période de chagrin.
Vous pourriez aussi remarquer des modifications au niveau du désir sexuel. Une discussion sur le sujet pourrait vous aider à mieux comprendre les désirs et les limites de chacun.
Plusieurs femmes ovulent avant la première menstruation suivant la fausse couche. Il est recommandé d’utiliser un moyen de contraception si vous ne souhaitez pas redevenir enceinte. Pour discuter des options qui s’offrent à vous, contactez-nous.
Il est recommander de faire l’annonce de la perte dès que vous vous en sentez prêts, à tous les enfants en même temps. Tous les membres de la famille devraient ressentir qu’il est possible de parler librement et d’obtenir des réponses à leurs interrogations. Soyez vigilants, car les messages non verbaux sont très révélateurs, ils devraient être cohérents avec votre discours.
Chez l’enfant, la compréhension de la mort évolue en fonction de son âge. Sachez qu’avant l’âge de 2 ans, la notion de la mort est très abstraite et ainsi difficile à aborder. Vous devriez être prudents dans le langage employé et présenter les choses comme elles le sont. Par exemple, vous devriez éviter les expressions comme «bébé fait dodo» ou «bébé est au ciel» pour éviter toute confusion. Les explications courtes, simples et vraies telles que «bébé est mort» ou «bébé est décédé» sont à privilégier. Enfin, il peut être facilitant de partir de ce que votre enfant sait déjà ou encore de ce qu’il veut savoir.
Puisque chaque situation est unique, vous êtes, en tant que parents, les mieux placés pour savoir ce dont vos enfants ont besoin.
La conscience de la mort est quasi inexistante chez les enfants en bas âge (2 ans et moins). Cependant, ils sont très sensibles à leur environnement. Tous les changements émotionnels peuvent causer de l’insécurité chez eux. Il est recommandé de maintenir une routine quotidienne pour favoriser leur sentiment de sécurité.
Les enfants plus âgés (3-5 ans) perçoivent la mort comme temporaire et réversible. Ils confondent parfois la mort avec le sommeil. Dans ces circonstances, les explications courtes, simples et vraies sont à privilégier.
La notion de mort comme étant irréversible et irrévocable, constituant la fin du processus de vie, est présente chez les enfants d’âge primaire (6 à 12 ans). Pour eux, il peut être aidant d’avoir une personne de confiance bienveillante et rassurante qui écoute leur chagrin.
Les adolescents adoptent parfois une attitude d’indifférence. Ils peuvent toutefois se poser des questions existentielles sur le sens de la vie et de la mort. L’implication dans des groupes d’entraide ou de soutien est parfois aidante pour eux.
Enfin, vous pourriez permettre à vos enfants d’observer votre cheminement de deuil. Normaliser et nommer votre processus de deuil représente un exemple dont vos enfants pourraient bénéficier à court ou long terme.
Si vous venez de vivre une fausse couche, les personnes gravitant autour de vous seront, elles aussi, touchées à divers degrés.
Quelques jours ou semaines après votre perte, les gens autour de vous pourraient vivre un grand malaise en vous parlant ou simplement en vous rencontrant. Le malaise que certains peuvent vivre les amène parfois à être maladroits lorsqu’ils s’adressent à vous, et ce, malgré de bonnes intentions. Comme la plupart ne savent pas comment réagir, il est important de ne pas vous sentir mal à l’aise d’exprimer vos besoins. Cela ne pourra qu’aider votre entourage à savoir mieux composer avec ce que vous vivez. N’hésitez donc pas à leur parler de ce que vous ressentez et à vous autoriser de laisser une place à vos émotions.
Les grands-parents peuvent anticiper avec bonheur leur futur rôle. Ils peuvent être particulièrement affectés du vécu de fausse couche de leur propre enfant. Non seulement ils perdent le petit-enfant qu’ils attendaient, mais certains sont aussi pris au dépourvu devant la souffrance de leur enfant.
Si vous vivez difficilement avec les réactions de votre entourage, contactez-nous pour que nous puissons vous accompagner dans ce processus.
À la suite d’une fausse couche, votre corps récupèrera probablement plus vite que votre esprit. Ainsi, n’hésitez pas à en parler avec votre professionnel de la santé si vous avez besoin de plus de temps avant votre retour au travail.
Le retour au milieu de travail occasionne un stress chez certaines personnes. Le fait de faire face à vos collègues, la crainte de pleurer devant eux et l’impression de devoir répondre à leurs interrogations sont des exemples de situations stressantes. Vous êtes en droit de décider ce que vous désirez partager ou non avec vos collègues. N'hésitez pas à mettre vos limites si nécessaire.
Afin de diminuer votre stress avant votre retour au travail, vous pourriez appliquer quelques recommandations. Par exemple, vous pourriez faire une visite sur votre lieu de travail avant votre retour officiel. Cela permet de raconter l’évènement ou encore, d’exprimer vos émotions, ce qui pourrait diminuer le stress de votre première journée.
Rappelez-vous que l’important est de respecter vos besoins et vos limites. Pour en savoir davantage, contactez-nous.
À la suite d’une fausse couche, des dispositions légales existent pour aider les salariées québécoises, à temps plein ou à temps partiel, sauf exception. Grâce à la Loi sur les normes du travail, vous pourriez vous prévaloir d’un temps d’arrêt.
Pour davantage de détails, contactez-nous ou consultez les sites internet suivants :
Éducaloi Commission des normes du travail Québec
Ces conseils ne sont pas valables pour tous, car chaque personne est unique. Ainsi, retenez uniquement ceux qui vous interpellent.
Soyez tolérant envers vous-même : N’assumez pas immédiatement de nouvelles responsabilités; attendez avant de prendre d’importantes décisions; évitez de vous comparer à d’autres parents endeuillés, car chaque deuil est unique.
Demandez et acceptez l’aide qui vous est offerte : Faites appel aux services d’un professionnel de la relation d’aide en cas de besoin.
Vivez vos émotions : Gardez en tête qu’il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises émotions; donnez-vous le droit de pleurer ou de partager vos émotions dans un groupe d’entraide, etc.
Prenez soin de vous : Adoptez une bonne hygiène de vie; lisez des ouvrages recommandés sur le deuil; dorlotez-vous.